Les laboratoires pharmaceutiques se tournent de plus en plus vers des acteurs externes pour contribuer au déploiement de solutions innovantes et ainsi accélérer leur transformation digitale. Tour d’horizon.
Pour apprendre à se réinventer et capitaliser sur des compétences non présentes au sein de leurs organisations, les laboratoires s’ouvrent de plus en plus vers l’écosystème numérique externe en nouant des partenariats avec différentes typologies d’acteurs.
La Pharma tournée vers les incubateurs
Comme nous l’avons vu dans un précédent article « Open Innovation Pharma : la co-construction au cœur des enjeux », les laboratoires se tournent de plus en plus vers l’écosystème des start-up pour construire des solutions digitales au service de la pratique des professionnels de santé ou de la prise en charge des patients.
Des partenariats fleurissent avec des incubateurs comme Station F, Techcare Paris, Numa ou le Village by CA. Des programmes d’open innovation se concrétisent avec ce type d’acteurs.
Un exemple concret avec Pfizer qui a lancé le programme Pfizer Healthcare Hub en partenariat avec l’Institut du Cerveau et de la Moelle Epinière (ICM) et son incubateur iPEPS hébergé à Station F. Combinant la vision innovante de la recherche portée par l’ICM, le savoir-faire reconnu de son incubateur iPEPS et l’accès au réseau français et mondial d’experts Pfizer, le programme Pfizer Healthcare Hub France a pour objectif d’accélérer le développement de start-ups spécialisées dans la santé au moyen d’un accompagnement personnalisé.
https://www.youtube.com/watch?v=ycZFemBS1n4
La Pharma tournée vers les laboratoires de recherche
Afin d’optimiser la recherche et l’exploitation des données à disposition, certains laboratoires se tournent vers des laboratoires de recherche.
Un des partenariats les plus réussis dans ce domaine est celui noué par Roche avec le laboratoire communautaire La Paillasse pour le projet Epidemium.
Ce programme Epidemium a pour objectif de tirer parti des méthodes d’analyses du big data afin d’améliorer la recherche dans l’épidémiologie du cancer. Dans le cadre de ce programme, le laboratoire Roche a construit une base de données ouverte sur le cancer, baptisée Roche Open Database, afin de mettre à disposition ces informations à des équipes d’étudiants, de statisticiens, de biologistes et d’experts en data-visualisation.
Consultez le livre blanc publié par La Paillasse et Roche sur le projet Epidemium
La Pharma tournée vers les GAFAM et Big Tech
Les grandes entreprises du numérique, les fameux GAFAM (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) ou BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi), investissent de plus en plus dans le secteur de la santé.
L’objectif de ces entreprises est d’apporter leurs expertises, notamment en termes de développement technologique à grande échelle ou d’expérience utilisateur, dans le secteur de la santé. Ils se tournent naturellement vers les acteurs traditionnels du monde de la santé, et notamment l’industrie pharmaceutique, pour se développer dans ce secteur.
De nombreux partenariats ont été menés au niveau international comme Sanofi ou GSK avec Verily de Google, Janssen avec Apple, Merck avec Tencent ou Novartis avec Microsoft.
En Europe, Astrazeneca a noué un partenariat autour de l’intelligence artificielle avec Microsoft. Première brique : le lancement de l’AI Factory for Health, un accélérateur européen de start-ups spécialisées dans l’IA.
Concrètement, les start-ups de l’AI Factory for Health bénéficient du savoir-faire et de l’expertise d’AstraZeneca en matière de pathologies, de connaissances des besoins des patients et des professionnels de santé. Microsoft apporte ses compétences technologiques et les services de la plateforme Azure ainsi qu’un accompagnement personnalisé notamment via son réseau commercial.